Refus éclairé
Publié à l'origine dans le numéro 1 de Dispatch en 2017.
L'une des valeurs fondamentales sur lesquelles repose le code de déontologie du RCDSO est le respect de l'autonomie du patient. Cela signifie que les dentistes ont le devoir de comprendre et de respecter le droit des patients à prendre des décisions éclairées, en fonction de leurs valeurs et croyances personnelles. Il permet aux dentistes d'informer, d'éduquer et de conseiller leurs patients, mais pas de prendre des décisions de traitement à leur place. Les dentistes ont l'obligation professionnelle, légale et éthique d'impliquer leurs patients en tant que partenaires à part entière dans le processus de décision.
Lorsque les patients sont des partenaires engagés dans le processus de décision, ils ont tendance à faire de meilleurs choix de santé et à avoir des attentes plus réalistes. En outre, ils sont plus susceptibles d'accepter et de reconnaître la valeur du traitement recommandé par le dentiste, et d'être satisfaits des résultats du traitement.
Lorsqu'il cherche à obtenir un consentement éclairé pour un traitement proposé, le dentiste peut être confronté à la décision d'un patient de ne pas poursuivre le traitement. Dans ces situations, il ne suffit pas de prendre note du refus du patient ; le dentiste doit obtenir le refus éclairé du patient.
Le refus éclairé d'un patient doit être fondé sur une compréhension des faits et des implications de ne pas suivre les recommandations du traitement. Il est lié au processus de consentement éclairé, car un patient a le droit d'accepter ou de refuser un traitement, quels que soient ses risques ou ses avantages. Les considérations financières sont souvent un facteur lorsqu'un patient refuse un traitement, mais beaucoup d'autres peuvent jouer un rôle dans la décision, notamment les inconvénients, la peur, le déni, les expériences antérieures et/ou les croyances religieuses. Le dentiste doit prendre le temps de discuter de toutes les questions ou préoccupations que le patient peut avoir au sujet du traitement recommandé et de comprendre les raisons d'un éventuel refus.
Si un patient refuse le traitement recommandé, le dentiste doit lui expliquer en détail les risques et les conséquences probables associés à ce refus. Il peut s'agir d'une aggravation de l'état du patient et/ou de l'impossibilité d'obtenir un résultat satisfaisant à l'avenir, ce qui entraînerait la nécessité d'un traitement supplémentaire et une augmentation des coûts. Cette discussion, ainsi que la décision finale du patient d'accepter ou de rejeter les recommandations de traitement, doivent être soigneusement documentées dans le dossier du patient.
Dans certains cas, le dentiste peut souhaiter utiliser un formulaire de refus éclairé ou demander au patient de signer le dossier pour reconnaître qu'il a été informé des risques et des conséquences probables associés au refus du traitement. Bien que cela ne soit pas toujours nécessaire, dans certains cas, cela peut souligner au patient la gravité de son état et de sa décision de ne pas le traiter.
Si un patient refuse le traitement recommandé, le dentiste doit également se demander si cette décision compromet de manière significative sa capacité à fournir des soins appropriés, conformément aux normes de pratique, et/ou signale une rupture irrémédiable de la relation patient-dentiste. Dans ces circonstances, le dentiste peut décider de renvoyer le patient de son cabinet. Si le dentiste conclut que le renvoi est la meilleure option, le patient doit en être informé de manière appropriée, de préférence par écrit.