Dépistage et enregistrement parodontal : En user, mais ne pas en abuser
Publié à l'origine dans le numéro de novembre/décembre 2016 de Dispatch.
La détection précoce est la clé d'une prévention et d'une gestion réussies des maladies parodontales, qui demeurent la principale cause de perte de dents au Canada. Le programme de dépistage et d'enregistrement des maladies parodontales (DEP) peut être un outil précieux pour les dentistes, car il fait partie intégrante des examens buccaux. Le PSR est simple, rapide et facile à enregistrer, car il n'exige pas la tenue de dossiers détaillés. De nombreux praticiens utilisent cette méthode pour dépister les maladies parodontales chez leurs patients. Malheureusement, trop souvent, les praticiens utilisent les RPS pour remplacer un examen parodontal complet et la tenue d'un dossier, ce qui n'est pas le but recherché.
Le PSR est conçu comme un système de dépistage efficace pour détecter les maladies parodontales, déterminer si un examen parodontal complet et un dossier sont indiqués, et faciliter la communication entre les praticiens et les patients. Chaque dent est examinée à l'aide d'une sonde parodontale. La sonde recommandée a une extrémité en forme de boule de 0,5 mm et une bande colorée, s'étendant de 3,5 à 5,5 mm. Six zones de chaque dent sont examinées (mésiofaciale, médiofaciale, distofaciale et les zones linguales/palatines correspondantes) et la profondeur d'insertion de la sonde est lue par rapport à la bande colorée et un score de 0 à 4 lui est attribué. La bouche est divisée en sextants et pour chacun, seul le score le plus élevé (correspondant à la profondeur de sondage la plus profonde) est enregistré.
La prise en charge des patients en fonction de leur score sextant nécessite un jugement clinique de la part du dentiste ; cependant, il existe des recommandations avec des implications en termes de traitement pour chaque code, comme décrit dans le tableau suivant.
Pour les patients qui ont récemment reçu un traitement pour une maladie parodontale et/ou qui sont dans une phase d'entretien après un tel traitement, un examen parodontal complet de la bouche et un relevé des données doivent être effectués.
Le PSR est un excellent système de dépistage ; cependant, il n'est pas destiné à remplacer ou à se substituer à un examen parodontal complet, si nécessaire. C'est un outil précieux pour la détection précoce de la maladie parodontale et il est conçu pour indiquer quand un examen parodontal complet doit être effectué. Malheureusement, certains praticiens ignorent ces recommandations et ne procèdent pas à un examen parodontal complet du sextant ou de la bouche entière concernée, alors que cela est clairement indiqué. Lorsque cela se produit, et surtout si la maladie parodontale du patient progresse, cela peut conduire à des allégations de faute professionnelle et/ou de malversation pour lesquelles il peut y avoir peu ou pas de défense.
Si le PSR est utilisé, il ne doit l'être que dans le but prévu : comme système de dépistage pour la détection précoce de la maladie parodontale et comme indication pour la réalisation d'un examen parodontal complet. Si le PSR est utilisé sans un suivi approprié, lorsque cela est nécessaire, l'état parodontal du patient peut être diagnostiqué et géré de manière inadéquate. Cela a des implications tant pour le patient que pour le dentiste, y compris des conséquences dentaires et juridiques.